Collectivités locales Le choix de l’éco-paturage
Bon nombre de services « Espaces verts » sollicitent des éleveurs pour entretenir leurs sites communaux.
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La pratique de l’éco-pâturage est en plein boom. En France, près de 500 collectivités ou organismes confient ainsi l’entretien de leurs espaces paysagers à des animaux. Certains, comme la MSA du Maine-et-Loire, font appel à un prestataire. D’autres constituent leur propre troupeau. En Mayenne, la commune de Lassay-les-Châteaux (2 500 habitants) a sollicité Thomas Pottier, éleveur.
« Quand le responsable des espaces verts m’a parlé de ce projet, j’ai trouvé l’idée très bonne », témoigne-t-il. À la tête d’un troupeau allaitant et d’une troupe de 200 brebis, le jeune agriculteur entretient désormais deux sites communaux. « Le premier (3 000 m² qui jouxtent la station d’épuration) était déjà entretenu par mon prédécesseur qui le fauchait. Depuis l’an dernier, j’y mets les béliers, généralement pour une semaine. » Le second site couvre 1,6 hectare. Il correspond à quatre bassins chargés de retenir l’eau en cas d’orage et se trouve au milieu d’un lotissement d’une quarantaine de maisons. « La question de la clôture s’est posée, admet l’éleveur,. On ne pouvait pas en rester au fil électrique, notamment vis-à-vis des enfants, mais également pour les animaux. De plus, il y a toujours le risque qu’une brebis s’échappe et les jardins alentour ne sont pas tous clôturés. »
Moins cher pour la commune
Pour faire avancer son projet d’éco-pâturage, la commune a donc déboursé 8 000 euros. « L’hiver dernier, nous avons posé une clôture grillagée et aménagé un chemin de promenade », détaille Bernard Bigot, responsable des espaces verts. Il souligne qu’avant d’opter pour l’éco-paturage, le coût de l’aménagement de cette zone avait été chiffré à 20 000 euros.
« Dans ce partenariat, je n’ai pas déboursé un centime et je ne perçois rien de la commune. Mais ces surfaces confortent mon système fourrager », observe ainsi Thomas Pottier. Depuis la moitié du mois de mai, un lot de 70 brebis pâture dans le lotissement. « Les riverains apprécient la présence des animaux », constate-t-il.
Anne Mabire
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